mardi 16 mai 2017

Notre discours pour la remise du prix Ethique et Sport Scolaire au sénat à Paris.



 
Mesdames les sénatrices, Messieurs les sénateurs,
Nous sommes des élèves de troisième, étudiant au collège Antoine Soubou de Saint Paul, sur l’île de la Réunion. Nous vous remercions pour l’honneur que vous nous faites de nous inviter au sénat et nous sommes fiers de vous présenter le projet MADAGRIMPE, porté par huit élèves et quatre adultes encadrants.
Nous avons réalisé ce projet du 2 au 13 mai dernier dans la région de Diego Suarez, ville située au nord de Madagascar.
Ce projet comprend deux volets : le premier concerne l’escalade, sport que nous pratiquons dans le cadre de l’UNSS depuis plus de trois ans. Le second volet relève de rencontres culturelles et solidaires avec nos hôtes malgaches.
Nous allons vous dire quelques mots concernant le volet escalade, puis nous vous présenterons les grandes idées du projet solidaire.
Nous faisons de l’escalade depuis la sixième. Nous avons l’habitude de nous entrainer dans un gymnase à proximité du collège. Ce sport nous a plu pour de nombreuses raisons, mais en le pratiquant à Madagascar, la vision que nous en avions a beaucoup changé. En effet, ce projet nous a permis de nous rapprocher de la nature, en grimpant dans des endroits isolés et préservés. Nous avons évolué dans des décors magnifiques, comme les îles de Nosy Hara dont les falaises noires et abruptes abritent des sanctuaires royaux. Ou encore la vallée des perroquets, peuplées de grands et vieux baobabs, qui invitent au silence et à la contemplation. Escalader dans ces endroits peu accessibles et impressionnants nous a apporté une meilleure confiance en nous-mêmes, mais aussi envers le groupe qui est resté soudé durant ces onze jours, en partageant les moments d’intimité et les émerveillements. C’est aussi sur les voies de Madagascar que nous avons expérimenté de nouvelles sensations, en se surpassant et en préservant le plaisir de grimper grâce à notre camarade qui assure notre protection depuis le sol.
Le fait de pouvoir compter sur l’autre pour soi-même progresser en affrontant ses peurs est l’une des belles leçons apprises durant ce voyage. S’émerveiller de la beauté de la nature dans les conditions les plus simples, jouer avec sans l’utiliser en est une autre. Nous allons désormais vous présenter ce que nous avons retenu de notre projet de rencontre et de solidarité avec nos hôtes malgaches.
Nous avons rencontré au cours de ces dix jours de nombreuses personnes : celles qui nous ont conduits et accueillis sur les sites, qui nous ont hébergés et nourris, celles qui nous ont aidés à construire les fours solaires. Nous avons rencontré des familles. Nous avons rencontré de jeunes enfants, que nous avons initiés à l’escalade, ainsi que nos amis du collège français de Diego Suarez. Tous étaient d’une grande gentillesse, toujours prévenants, souriants jusqu’aux oreilles.
Nous nous sommes vite rendu-compte que malgré les écarts de richesse, nous étions tous très proches, et que l’on pouvait se connaître.
Et avec étonnement, nous avons remarqué que même en possédant peu, nos hôtes semblaient heureux. Cela a donné envie à certains parmi nous de vivre plus simplement, en étant plus proche de la nature, en se satisfaisant du nécessaire, en réalisant des choses qui nous plaisent sans dépendre de la société de consommation.
Nous sommes arrivés à Madagascar avec quinze fours solaires que nous devions construire sur place. L’idée était d’aider les habitants du village à préserver leur environnement, à alléger le travail des femmes ainsi que de permettre une économie en terme de charbon de bois. Nous y avons consacré deux belles journées de travail collaboratif avec nos hôtes malgaches. Nous avons finalisé cinq fours, remis ensuite aux familles qui le souhaitaient. Leurs remerciements chaleureux nous ont beaucoup émus. Le collège de Diego Suarez s’est ensuite proposé d’aider à la construction des fours restants, de même que Mathieu, le propriétaire du lodge Jungle Park, qui a déjà beaucoup oeuvré pour le village en y apportant l’eau, l’électricité, l’école.
Enfin nous avons offert du matériel scolaire aux enfants, qui de leur côté nous ont remis leurs beaux dessins. La générosité était la même chez eux et chez nous, tout autant que le plaisir de donner, de partager. C’était très émouvant.
En conclusion, nous souhaiterions souligner à quel point ce voyage nous a apporté humainement, que ce soit grâce à l’escalade ou grâce au projet solidaire car le point commun à ces deux volets est l’attention accordée aux autres qui permet le dépassement de soi.
Ces moments nous ont permis de tisser des liens forts avec des gens différents.
Ce projet nous a réunis pour un temps, nous nous en souviendrons longtemps.
Nous vous remercions à nouveau pour votre invitation, et pour votre attention.

samedi 13 mai 2017

Sur le chemin du retour

C'est le moment de rentrer : on repasse par Diégo Suarez où l'on croise encore quelques 4L, bientôt supplantées par les Tuktuks. Alexis remet ses médicaments à l'un de ses confrères.



Puis le bus nous ramène au port d'Ankify, et les vedettes à l'île de Nosy Be, où nous séjournons pour le dernier soir dans un bel hôtel au bord de la plage. On en profite pour fêter l'anniversaire de Lorenzo, et pour rédiger un discours à l'attention des sénateurs pour la remise du prix Sport et éthique qui aura lieu la semaine prochaine à Paris. 
 


jeudi 11 mai 2017

Recontre avec les collégiens de Diégo Suarez

C'est maintenant au tour des élèves de 3e du collège français Sadi Carnot de Diego Suarez de venir grimper. Après une petite introduction concernant la sécurité, on fait les équipes : chacun de nous sera responsable de deux élèves pour cette initiation.








Tous sont ravis, et certains repartent convaincu par ce sport qu'ils ne connaissaient pas !

mercredi 10 mai 2017

En route pour le village

C'est l'heure d'apporter les fours solaires aux familles qui le souhaitent. On les charge dans le pick up sous l'oeil expert de Mathieu, notre hôte, qui connaît bien le village et qui a déjà participé à l'installation des panneaux solaires, à l'adduction d'eau, et à la construction de l'école.






Puis retrouvailles avec les écoliers sur le lieu de travail ! Vidéos, petits cadeaux et grands sourires en partage ! C'est très émouvant.



 
 

Accueil des enfants du village

Les enfants du village voisin de Jungle Park arrivent aujourd'hui accompagnés de leurs professeurs d'école : on leur montre le fonctionnement des fours solaires que nous remettront cette après-midi à leurs parents. Un petit tour en Slackline avec Cécile avant de leur faire faire leurs premiers pas d'escalade. Certains sont très prometteurs !












Jungle Park au quotidien

Notre vie durant ces cinq jours à Jungle Park, entre les sessions d'escalade et les fours solaires, est rythmé par les interviews, les carnets de voyage et les siestes récupératrices. Les sourires de Tina, Stéphanie, Célestine accompagnent chaque activité.